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Arrêt du gaz russe : quelles conséquences immédiates pour la France et l'Europe ?

Carole ferry, édité par Thibault Nadal - Mis à jour le . 1 min

Le gaz russe est actuellement au cœur d'une bataille entre les pays européens et Vladimir Poutine. Jeudi 31 mars, le leader du Kremlin a rappelé que la Russie exigeait un paiement en roubles de son gaz. Ce que refusent les européens, même si la France et l'Allemagne ont assuré travailler sur un arrêt potentiel des livraisons.

La bataille du gaz monte d'un cran. Vladimir Poutine avait demandé la semaine dernière que le gaz russe soit payé en roubles et bien il souhaite que ce soit effectif à partir de ce vendredi 1er avril. Les pays "inamicaux", comme ils les appellent, devront payer en roubles depuis des comptes en Russie sous peine "d'être privés d'approvisionnement", a-t-il déclaré.

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Vers un problème l'hiver prochain ?

Aucun pays n'envisage de payer en rouble et tous mettent en avant les contrats commerciaux avec Gazprom qui prévoient des paiements en euro ou en dollars. Pour l'instant, l'Europe ne cède pas au risque de ne plus avoir de gaz. Et c'est pour ça que les Vingt-Sept cherchent en parallèle d'autres sources d'approvisionnement.

Mais s'agit-il d'un coup de bluff de la part de Vladimir Poutine ? C'est possible, l'achat de gaz russe par les Européens constituent aujourd'hui une de ses principales sources de financement. Pour Fabien Choné, spécialiste des questions d'énergie, le problème d'un éventuel arrêt des importations de gaz russe se poserait l'hiver prochain. "On passera l'été sans problème. Mais ce qui est important de comprendre, c'est qu'il y aura des impacts dans le domaine du gaz, mais également sur la consommation d'électricité et peut-être même encore plus sur le système électrique l'hiver prochain", explique-t-il au micro d'Europe 1.

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"Le système électrique en France est très dépendant du gaz russe"

Mais surtout, il alerte sur un domaine qui pourrait poser un problème : "Le système électrique, notamment en France, est très dépendant du gaz. Et évidemment, on a beaucoup de production nucléaire. Mais à cause du chauffage électrique, on a aussi besoin des centrales à gaz pour pouvoir passer la pointe électrique d'hiver", détaille-t-il avant d'ajouter que "pour les consommateurs résidentiels, en tout cas, il y a une grande différence entre l'alimentation gaz et électricité et qu'on peut couper l'électricité au consommateur d'autorité. Ce n'est pas possible en gaz parce que le moment où vous les réalimentez, vous ne savez pas si vos équipements en gaz sont allumés ou non, alors il y a de gros risques d'explosion.