Wang Yi prépare déjà la visite annoncée mais pas encore confirmée du président chinois Xi Jinping en Russie. Le chef de la diplomatie chinoise est en route pour Moscou où il sera évidemment question de la guerre en Ukraine, après sa visite à Paris et ce week-end à Munich pour la Conférence sur la sécurité où il a rencontré le secrétaire d’État américain. En réalité, un an après le début du conflit, la Chine reste le meilleur allié de la Russie et les deux pays devraient encore annoncer le renforcement de leur coopération.
Effectivement, le front sino-russe n’a pas failli et s'est même renforcé. La Chine a augmenté ses importations de gaz et de pétrole russe de plus de 50% depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Sauvegarder les intérêts légitimes des deux parties"
Pour la Chine, le partenariat avec Moscou est devenu une priorité. "Wang Yi aura un échange approfondi avec la partie russe sur le développement des relations Chine-Russie et sur les points chauds internationaux", précise Wang Wenbin, du ministère chinois des Affaires étrangères. "La Chine veut profiter de cette visite pour travailler avec la Russie afin de promouvoir les relations bilatérales dans la direction fixée par les deux chefs d'État, de sauvegarder les droits et intérêts légitimes des deux parties", détaille-t-il ensuite.
Officiellement, Pékin plaide pour une solution diplomatique pour mettre un terme à la guerre en Ukraine et accuse les Occidentaux de souffler sur les braises en fournissant des armes à Kiev. Mais les États-Unis accusent Pékin de faire exactement la même chose en contournant les sanctions internationales visant la Russie, allant même jusqu’à lui fournir des armes.
La Chine envisage d'envoyer des "armes" à la Russie, avertit Blinken
Pékin envisage de fournir des "armes" à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi. "Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie", a-t-il dit sur CBS. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu : "Principalement des armes".