Guerre en Ukraine : la paix ne peut «pas être une capitulation ukrainienne», affirme Emmanuel Macron

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avec AFP // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Lors du sommet sur la paix en Suisse, le président de la République, Emmanuel Macron, a affirmé que la paix en Ukraine ne peut "pas être une capitulation" du pays, rappelant également la détermination de tous pour "construire une paix durable" entre les deux pays, en guerre depuis plus de deux ans. 

La paix en Ukraine ne peut "pas être une capitulation" du pays, a affirmé samedi le président français Emmanuel Macron, à un sommet sur la paix en Suisse. "Nous sommes tous déterminés à construire une paix durable. Et comme l'ont mentionné plusieurs d'entre vous, une telle paix ne peut pas être une capitulation ukrainienne", a-t-il déclaré en anglais.

"Il y a un agresseur et une victime". "Cette guerre est un problème mondial", a-t-il dit, à l'unisson de nombreux autres dirigeants. Ce sommet de deux jours réunit plus de 50 chefs d'État et de gouvernement, avec pour objectif de tracer la voie vers la paix en Ukraine.

"Accroître la pression pour obtenir une trêve du côté russe"

S'adressant aux dirigeants, le président français a souligné : "Personne dans cette salle n'est en guerre contre la Russie, mais tout le monde souhaite une paix durable, c'est-à-dire une paix qui respecte les règles internationales et qui rétablisse l'Ukraine dans sa souveraineté". Il a insisté sur le fait que l'une des priorités du sommet était de "sécuriser la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia", et de rejeter "toute complaisance vis-à-vis des attaques visant des cibles et des infrastructures en Ukraine", ajoutant qu'il s'agissait de "crimes de guerre".*

 

"Je pense qu'il est extrêmement important d'accroître la pression dans ce contexte pour obtenir une trêve du côté russe", a-t-il dit. Le président français a par ailleurs suggéré "qu'en parallèle, nous construisions tous ensemble un suivi afin d'élargir le cercle des pays qui se joignent à nos efforts". Cela permettra, a-t-il expliqué, d'"éviter une grande division du monde et pour éviter, je dirais, d'être tenté par d'autres initiatives", tout en soulignant qu'il ne s'agissait pas de "rivaliser" entre les différentes propositions visant à aboutir à la paix en Ukraine.

Il s'agit clairement "de construire ce qui devrait être un ensemble d'exigences clés de la communauté mondiale que nous pourrions mettre sur la table vis-à-vis de la Russie", a-t-il poursuivi. Dimanche, trois sujets seront abordés en groupes de travail lors du sommet : sûreté nucléaire, liberté de navigation et sécurité alimentaire, et aspects humanitaires, notamment le sort des enfants ukrainiens déportés en Russie.