L'armée ukrainienne retrouve de l'aplomb et adopte de nouveau la stratégie de l'action face à l'adversaire russe. Les Ukrainiens ont déjà gagné des centaines de mètres sur la périphérie de la ville de Bakhmout, d’après les services de renseignement de Kiev. Elle y occupe toujours des positions hautes, ce qui facilite évidemment les actions offensives et les bombardements des troupes russes qui tiennent la localité.
Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire privé Wagner, reconnait lui-même la perte de territoires qui venait à peine d’être conquis, ce qu'il qualifie de honteux. Pour Kiev, remettre de la pression sur Bakhmout permet de remettre de la pression sur des troupes russes fatiguées, chargées de défendre ces zones conquises après des mois d’assaut, et qui sont devenus symboliques.
L'armée russe déstabilisée par Kiev
Il est donc hors de question pour Moscou d’affaiblir la défense de la cité au risque de la perdre. Ainsi, les généraux de Volodymyr Zelensky imposent un dilemme majeur à l’état-major russe : faut-il renforcer le Sud, attaqué près de Zaporijia ? La Russie doit-elle songer à amener des renforts pour repousser les assaillants en territoire russe dans la région de Belgorod, aux dépens d’autres fronts ? Ou bien, faut-il répondre aux tests ukrainiens sur les localités voisines de Bakhmout ? Une chose est sûre, le doute plane au sein de l'armée russe, qui diffuse par ailleurs des images de victoires dans la région de Donetsk. Ces dernières ne sont qu’aériennes et racontent surtout l’incertitude tactique créée par Kiev sur les fronts et les points de contacts entre les deux armées.