Alors que l'Ukraine et la Russie sont portés financièrement et militairement par leurs alliés respectifs, le conflit semble commencer à s'internationaliser. 1:24
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Nicolas Tonev
Alors que l'Iran, avec ses drones livrés à Moscou, et le Bélarus entrent dans le bourbier ukrainien, la Russie et l'Ukraine tentent de se renforcer militairement et politiquement grâce à leurs alliés respectifs. Une aide qui semble créer une forme d'internationalisation du conflit. Même si tous ont le même intérêt : éviter que celui-ci ne s'étende physiquement.

L'Ukraine poursuit son offensive et avance sur Kherson. Plus de 30 blindés russes ont été capturés dans la région, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans le même temps, les ministres de la Défense russe et américain se sont entretenus par téléphone pour la première fois depuis des mois. Et dans un courrier adressé aux Nations unies, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne réclament l'ouverture d'une enquête impartiale sur les drones iraniens, vraisemblablement fournis à la Russie. Le conflit s'internationalise progressivement.

Le Bélarus va-t-il entrer directement dans le conflit ?

L'Iran est le dernier entrant dans le bourbier ukrainien avec les drones livrés à la Russie et peut-être même, d'après les renseignements occidentaux, des militaires en Crimée. Le ricochet diplomatique est immédiat et Israël s'inquiète de la coopération de son pire ennemi avec Moscou. Également au cœur des préoccupations de Kiev : les prochains mouvements du Bélarus, après des tirs de missiles et des décollages d'avions et d'hélicoptères russes depuis son territoire. Alexander Loukachenko va-t-il entrer plus directement dans le conflit avec son armée pour seconder les fraîches recrues du Kremlin arrivées sur les camps militaires de son pays ?

 

Huit mois après le début de l'offensive, la carte des alliances mondiales se complète et se duplique dans le conflit. États-Unis, Europe, OTAN portent l'Ukraine à bout de bras, militairement, financièrement et diplomatiquement. L'Iran, le Bélarus, la Corée du Nord, en cédant des armements soviétiques, soutiennent une armée russe à bout de souffle. Pour ces alliés directs ou indirects, une même interrogation : jusqu'où aller pour éviter d'étendre physiquement le conflit ?