Deuxième Guerre mondiale, vous avez en tête ces chapelets de bombes qui tombent comme des pierres à la verticale des avions. Et bien les bombes planantes en kit, elles ne chutent pas, elles volent vers leur objectif, explique Stéphane Audran, consultant en maîtrise des risques.
"C'est un facteur de supériorité opérationnelle très important"
"Ça va déployer des petites ailes, ce qui va permettre à la bombe de planer plusieurs dizaines de kilomètres d'allonge. Des ailes et un petit guidage, c'est un volume de feu assez précis. Clairement, c'est un facteur de supériorité opérationnelle très important".
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Cette arme, la Russie l'utilise en Ukraine. C'est grâce à elle qu'elle a fait tomber plusieurs villes dans le Donbass, rien d'étonnant pour Stéphane Audran : "Sur une cible un peu durcie, comme un PC de commandement, il vaut mieux tirer un gros objet qui amène un gros tas d'explosifs que de tirer plusieurs dizaines d'obus. Parce que le béton peut être capable de résister presque indéfiniment face à des obus de 105, qui tiendra peut-être 40 obus de 155. Mais une seule bombe de trois tonnes le fera sauter".
Scénario dantesque pour l'Ukraine. Un kit de bombes planantes coûte moins de 20.000 euros et l'armée russe a en stock des centaines de milliers de bombes de 250 à une tonne à équiper.