Après sept jours de combats, des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv dans la nuit de mardi à mercredi, et des combats font rage dans la deuxième ville du pays. Depuis le début du conflit, plus de 660.000 Ukrainiens ont fui leur pays. Invité sur Europe Matin mercredi, le général Christophe Gomart, qui a dirigé le renseignement militaire français, est revenu sur le patriotisme ukrainien observé depuis le début de l'invasion, porté notamment par le président Volodymyr Zelensky.
"Des peuples très proches"
"Il est sans doute plus compliqué de motiver les soldats russes que de motiver les soldats ukrainiens qui eux défendent leur terre, leurs maisons, leurs rues, leurs villages ou leurs villes. Alors que les Russes finalement sont vus comme des assaillants et comme les méchants par toute la population. Et ils ne s'attendaient sûrement pas à ça", a-t-il estimé.
"Les Ukrainiens et les Russes sont des peuples très proches. Toutes les familles russes ont des liens avec les familles ukrainiennes et inversement. Ce sont des gens qui parlent exactement la même langue. Bien souvent on parlait de deux pays mais d'un seul peuple, alors c'est sans doute difficile pour les soldats russes de voir qu'ils ne sont pas du tout bien accueillis", a-t-il poursuivi. "Et au contraire, ils sont vus comme des adversaires redoutables."
Selon le général, le moral des troupes russes "ne semble pas au plus haut". "On a un certain nombre de témoignages -même s'il faut s'en méfier en tant de guerre - qui montrent que des soldats russes se demandent ce qu'ils font là et pensaient être accueillis en libérateurs, chose qui n'est pas le cas."