La Russie a affirmé mercredi avoir visé la veille au soir un bâtiment où étaient notamment déployés des "mercenaires français" à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est du pays. "Dans la soirée du 16 janvier, les forces armées russes ont effectué une frappe de précision sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv, dont le noyau était constitué de mercenaires français", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
La France dément avoir des "mercenaires" en Ukraine
La France "n'a pas de 'mercenaires'" en Ukraine, a affirmé jeudi le ministère français des Affaires étrangères, en réaction aux affirmations de Moscou qui affirme avoir visé mardi un bâtiment où étaient déployés notamment des "mercenaires français" à Kharkiv (nord-est). "La France n'a pas de 'mercenaires', ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d'autres. Il s'agit d'une nouvelle manipulation grossière russe. Il ne faut pas lui donner plus d'importance qu'aux précédentes et qu'aux suivantes qui ne manqueront pas d'arriver", a ajouté le Quai d'Orsay.
Selon Moscou, la "frappe a complètement détruit le bâtiment où étaient stationnés les mercenaires" et fait plus de 60 morts et 20 blessés. Ces affirmations étaient invérifiables de source indépendante dans l'immédiat.
17 blessés dans une frappe russe sur Kharkiv
L'Ukraine a de son côté rapporté mardi soir une frappe russe à l'aide de deux missiles S-300 sur Kharkiv qui a blessé au moins 17 personnes, dont deux femmes qui sont dans un état grave, et endommagé des immeubles résidentiels. La Russie bombarde régulièrement la région de Kharkiv, où les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi l'évacuation de 26 villages en raison de la menace d'un assaut des forces de Moscou dans la zone.
La revendication de cette frappe par Moscou intervient après l'annonce par Emmanuel Macron mardi que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et "des centaines de bombes". Il a aussi indiqué que la France était "en train de finaliser un accord" de sécurité avec Kiev du type de celui conclu vendredi entre le Royaume-Uni et l'Ukraine sur dix ans, qu'il annoncera lors de sa visite sur place en février.