Difficile de savoir à quel sein se vouer. Depuis un peu plus de 24 heures, le flou persiste quant à la prise, ou non, de la ville ukrainienne de Bakhmout par les troupes russes. Annoncée ce samedi par la Russie, elle a d'abord été confirmée de façon ambiguë par Kiev avant que l'entourage du président Volodymyr Zelensky ne démente. Une situation assez singulière dans laquelle les deux parties peuvent potentiellement dire vrai.
Pour Moscou, la prise de Bakhmout est certainement totale d'un point de vue territorial. Mais dans la mesure où, via le nord et le sud, les forces ukrainiennes avancent, il est également possible de dire que rien n'est fait. De quoi expliquer les ambiguïtés du président Zelensky.
Les soldats russes sous la menace du feu ukrainien
Par ailleurs, pour un militaire, une prise de ville n'est réussie qu'à partir du moment où cette dernière est dépassée et sécurisée. Ce qui, dans le cas présent, est loin d'être acté. Bakhmout est située dans une cuvette, dominée par des collines fortifiées par les Ukrainiens, à grands renforts de tranchées et de bunkers.
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Les soldats russes qui se trouvent actuellement dans la ville et qui s'en sont emparés sont donc en permanence sous la menace du feu ukrainien. Leur situation demeure extrêmement fragile et les pertes en hommes sont monstrueuses. Pour l'heure, impossible d'identifier les ressources dont dispose Moscou pour garder Bakhmout. De quoi permettre à Volodymyr Zelensky de jouer sur les mots et sur la situation d'autant que, pour les Ukrainiens, l'essentiels est de continuer les combats et d'empêcher l'adversaire de quitter la zone et de prendre la route vers Sloviansk et Kramatorsk, la capitale régionale.