Le 24 février 2022, Vladimir Poutine lance une "opération spéciale" en Ukraine. Un an après, ce qui devait être un conflit rapide s'enlise face à la résistance ukrainienne. Des Ukrainiens bien aidés par les Occidentaux, qui se mobilisent pour fournir du matériel, des armes et multiplient les sanctions contre Moscou.
"La responsabilité de déclencher le conflit revient à la Russie. Mais nous ne sommes pas arrivés là par hasard", note sur le plateau d'Europe 1/ CNews/ Les Echos. "Il n'y a jamais qu'un seul responsable" dans un conflit, poursuit-il. "Prenez l'exemple de la guerre de 1914. On est arrivé à cette situation parce que tous les Européens ont mis en place une machine infernale qui a conduit à ce conflit. La guerre de 40, ce n'est pas qu'Hitler également. Il faut remonter beaucoup plus loin pour en voir les origines, aux traités après la Première Guerre mondiale, etc", explique l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
"Vous imaginez où nous allons"
"C'est important de rappeler que tout le monde a sa part de responsabilité, c'est très important de s'en rappeler", poursuit-il. Et d'ajouter : "Il faut s'en rappeler pour au moins se souvenir que nous ne sommes pas le camp du bien. Et ça, c'est très important parce que si on pense que nous sommes le camp du bien, nous pouvons tout nous permettre. Le bien peut tout se permettre et si l'autre en face fait la même chose, vous imaginez où nous allons."
Face à l'enlisement du conflit ukrainien, Henri Guaino appelle de ses vœux à trouver un accord diplomatique, en se demandant que se passera-t-il "s'il on va trop loin, c'est-à-dire, si la guerre nous échappe ?" Et d'ajouter : "Car, au pied du mur de l'engrenage, de la guerre totale, qui vous dit que les Américains, qui vous dit que les Européens seront ce jour-là du côté des Ukrainiens ?".