Après avoir reculé pendant plusieurs semaines, l'armée russe souhaite désormais casser cette dynamique et reprendre du terrain. Redoutée depuis plusieurs semaines par Kiev, la contre-offensive russe est devenue réalité dans le Donbass. Dans la capitale de la région, Kramatorsk, encore aux mains des Ukrainiens, l'activité militaire bat son plein.
Tout près de la ligne de front, l'armée ukrainienne reçoit armes et renforts humains dans la cité, pour faire face à la pression russe. Car, dans le camp adversaire, les Russes, épaulés par le groupe Wagner, envoient beaucoup de soldats sur le terrain. Ces derniers auraient réussi à prendre le village de Krasna Hora ce dimanche, à quelques kilomètres de Kramatorsk. Preuve que les combats s'intensifient et avancent, plusieurs missiles ont touché la ville ces dernières heures.
"C'est la panique"
Mais, c'est à Bakhmout, une petite ville non loin de la capitale régionale, que la bataille est la plus impressionnante. Tout ce qui sert à détruire est utilisé. Les dégâts sont importants, les explosions permanentes, effrayant les habitants encore présents dans les centres d'aide. "Les avions, quand ils volent, c'est l'horreur", souligne une habitante. "C'est la panique, parce que tu ne sais où la bombe va tomber", poursuit-elle au micro d'Europe 1.
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Désormais, l'accès à Bakhmout est interdit aux civils, notamment parce que l'armée ukrainienne y redoute l'infiltration d'éléments russes. Preuve que la situation est extrêmement tangente dans cette ville et dans toute la région. Car, pour Kiev, il faut absolument tenir la localité hors de la portée des Russes, au risque de mettre Kramatorsk, la capitale régionale, sous le feu de l'artillerie russe.