Presque un an après le début de l’invasion russe en Ukraine, le nombre de morts réels au front des deux côtés reste un secret d'État. Mais le ministère ukrainien de la Défense revendique plus de 1.000 morts russes pour la seule journée du 6 février dernier. Un chiffre difficile à vérifier mais l’intensification des combats dans le Donbass et des calculs de pertes par des ONG russes rendent ces calculs plausibles.
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Au moins 867 combattants russes morts ces deux dernières semaines
Bakhmout et les localités aux alentours sont en train de devenir des zones de mort. Jour et nuit, les tanks et lance-roquettes tirent autant que possible. Dans cette ville, une centaine de points de combats sont présents sur un front de moins de 250 kilomètres.
Les forces russes auraient regagné des centaines de kilomètres carrés, au prix de soldats sacrifiés pour identifier la provenance des tirs et la bombarder. Les pertes sont donc difficiles à cacher. Media Zona, un site russe spécialisé, les authentifie grâce aux données publiques de manière documentée, avec photos et témoignages de familles. Au moins 867 combattants russes ont été recensés, l'un des plus forts taux de pertes depuis le début de la guerre avec cette caractéristique nouvelle : beaucoup ne sont pas de carrière militaire, mais ont des biographies de civils qui, pour certains, n'auraient même pas fait leur service.
Dans ce décompte, il n'y a donc ni les morts abandonnés sur le terrain, ni les disparus, ni ceux dont l'armée russe n'a pas encore parlé aux familles.