Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale se font de plus en plus ressentir. Bruno Le Maire a appelé TotalÉnergies et Engie à quitter le territoire russe, et de suivre ainsi BP et Shell. Ce dernier a annoncé lundi abandonner son site amiral de gaz naturel liquéfié de Sakhalin 2 dans lequel il détient une participation de 27,5%.
L'effet a été immédiat. En quelques minutes seulement après la déclaration du ministre de l'Economie, l'action d'Engie perdait un peu plus de 4% - c'est le groupe industriel énergétique français qui finance le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne, et dont la mise en service a été suspendue. Engie a octroyé un prêt de 987 millions d'euros pour le projet.
TotalEnergies maintient sa présence
En ce qui concerne TotalÉnergies, c'est un tout autre problème. Le groupe produit 17% de son pétrole et de son gaz là-bas - il est donc très compliqué de se retirer du pays.
Le groupe a annoncé souhaiter continuer à "évaluer les conséquences sur ses activités des sanctions occidentales prises à la suite de l'offensive russe contre l'Ukraine". "TotalEnergies approuve l'étendue et la force des sanctions mises en place par l'Europe et les mettra en oeuvre quelles que soient les conséquences sur la gestion de ses actifs en Russie", a déclaré le groupe dirigé par Patrick Pouyanné.
Le spectre des sanctions
Pourquoi ce positionnement ? Parce que TotalÉnergies a investi des milliards d'euros en Russie ces dernières années, notamment sur des projets gaziers.
Le groupe est bien plus impliqué que BP ou Shell, qui ont fait le choix de quitter la Russie. Mais le géant français sera peut être contraint de le faire dans les prochains jours par les sanctions prises par l'Union européenne contre le Kremlin.