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Guerre en Ukraine : Von der Leyen dévoile un plan pour mobiliser près de 800 milliards d'euros pour la défense européenne

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

La présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen a dévoilé un plan qui permettrait de mobiliser près de 800 milliards d'euros pour assurer une défense européenne. "L'avenir d'une Ukraine libre et souveraine, d'une Europe en sécurité et prospère, est en jeu", a-t-elle assuré.

La Commission européenne a dévoilé mardi un plan pour "réarmer l'Europe" qui ambitionne de mobiliser près de 800 milliards d'euros pour sa défense, dont 150 milliards de prêts, et fournir une aide immédiate à l'Ukraine. "L'Europe fait face à un danger clair et immédiat d'une ampleur qu'aucun d'entre nous n'a connue dans sa vie d'adulte", a affirmé sa présidente Ursula von der Leyen, dans une lettre adressée aux dirigeants des 27.

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"L'avenir d'une Ukraine libre et souveraine, d'une Europe en sécurité et prospère, est en jeu", a-t-elle assuré dans cette lettre, qui présente un plan en cinq volets destiné à renforcer la défense européenne. Ce projet, baptisé "réarmer l'Europe", aura la capacité "de mobiliser près de 800 milliards d'euros en dépenses d'armement pour une Europe sûre et résiliente".

Investir rapidement où les besoins sont les plus urgents

Le premier "pilier" de ce plan prévoit de mettre quelque 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l'UE pour financer le renforcement des capacités de défense en Europe. Ces fonds doivent servir en priorité à investir dans les domaines où les besoins sont les plus urgents comme la défense anti-aérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti-drones ou encore les systèmes d'artillerie.

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Ursula von der Leyen a également confirmé sa volonté d'encourager les États membres à dépenser plus pour leur défense, sans souci du respect des règles budgétaires qui les obligent à limiter leur déficit public à 3% de leur Produit intérieur brut (PIB). "Cela permettra aux États membres d'augmenter de manière significative leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif", a-t-elle déclaré.

Faciliter le recours à la Banque européenne d'investissements

Cette exemption concernera les prêts prévus par l'enveloppe globale de 150 milliards d'euros, selon sa lettre aux Etats membres. La Commission entend aussi utiliser des fonds d'aide aux régions les plus défavorisées de l'UE, les fonds dits de cohésion, pour financer des projets de défense. Le total de ces fonds pour la période 2021-2027 est de 392 milliards d'euros, mais Mme von der Leyen n'a pas précisé les montants qui pourraient être disponibles pour des investissements dans la défense.

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La présidente de la Commission européenne entend également faciliter le recours à la Banque européenne d'investissements (BEI) pour le financement de projets de défense. Cette banque n'est pour le moment pas autorisée à financer des projets directement liés au secteur de la défense.

Enfin, la Commission européenne veut davantage mobiliser le secteur privé pour le financement de la défense en Europe. Le total de ces mesures doit permettre de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros en faveur de la défense, a expliqué Mme von der Leyen. Les dirigeants des 27 vont en discuter jeudi à Bruxelles à l'occasion d'un sommet extraordinaire.

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Dans la peau d'une cheffe de guerre 

Le plan d'Ursula Von der Leyen devrait ainsi faciliter et accélérer les dépenses de défense, sans pour autant empiéter sur les décisions stratégiques relevant de la souveraineté des pays membres même si certains doutent des intentions de l'ancienne ministre allemande de la Défense. Il est vrai qu'Ursula Von der Leyen a le sens des responsabilités. 

Lors de la pandémie de Covid, elle avait acheté des vaccins au nom des États sans attendre leur approbation. Mais ce n'est pas tout, au début de la guerre en Ukraine, elle avait aussi pris l'initiative des sanctions contre la Russie et des livraisons d'armes à Kiev. Avec un domaine aussi sensible que la défense, les chefs d'État et de gouvernement vont veiller à ce que la présidente de la Commission "reste à sa place", assure un diplomate.