Stéphane Bern, animateur sur Europe 1, est aussi spécialiste de la royauté (photo d'archives). 1:04
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Margaux Lannuzel , modifié à
Après la mort du prince Philip, décédé vendredi à l'âge de 99 ans, Stéphane Bern estime sur Europe 1 que la venue de son petit-fils Harry aux obsèques sera synonyme de "soupe à la grimace dans la chapelle Saint-Georges", après l'interview controversée donnée à propos de la famille royale.
INTERVIEW

"Quand on lui demandait comment il entendait célébrer ses 100 ans, il avait dit : j'entrevois cette chose comme la pire qui puisse arriver", raconte Stéphane Bern à propos du prince Philip, décédé vendredi à l'âge de 99 ans. Après la mort de l'époux de la reine, qui suscite une vive émotion outre-Manche, des funérailles en petit comité devraient voir lieu. "Le prince disait : 'no fuss', 'pas de chichi', il ne voulait pas de funérailles nationales", rappelle l'animateur d'Europe 1, spécialiste de la famille royale.

Une cérémonie privée aura lieu samedi prochain à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor. Le prince Harry, actuellement en Californie, y assistera mais pas son épouse Meghan Markle, enceinte.

"Soupe à la grimace dans la chapelle Saint-Georges"

"Harry va tout faire pour rentrer, c'est ce qu'il a déclaré", a déclaré Stéphane Bern, un mois après l'interview dans laquelle le petit-fils de la reine et son épouse, exilés aux Etats-Unis et qui se sont retirés de la famille royale, ont multiplié les accusations contre cette dernière, entre racisme et insensibilité. Un retour qui sera, selon lui, synonyme de "soupe à la grimace dans la chapelle Saint-Georges de Windsor".

"Mais tout de même, la reine aime beaucoup Harry, c'est sans doute son petit-fils préféré. En tout cas, il n'imagine pas ne pas être là pour des obsèques privées…"

"Elle savait qu'il était une tombe"

Un soutien d'autant plus important qu'avec la mort de Philip, "c'est le roc de la reine qui vient de tomber et les gens s'inquiètent pour leur souveraine en se demandant comment elle va tenir", précise le spécialiste. "Le prince Philip était la seule personne à qui elle parlait, à qui elle racontait sa journée, à qui elle se confiait. Vous imaginez bien qu'une souveraine comme la reine d'Angleterre ne peut pas raconter ses pensées, ce qu'elle a au fond du cœur. Mais lui, elle savait qu'il était une tombe, que jamais il ne publierait ses souvenirs."

Toute l'Histoire du Royaume-Uni "s'est construite autour de cette famille royale", au sein de laquelle la reine assumait son rôle de souveraine, tandis que Philip était "le chef de famille, trois pas en arrière, mais vraiment en avance sur son temps", conclut Stéphane Bern. "C'est quelque chose que les Français ont du mal à comprendre."