J-100 avant le "royal wedding" entre le prince Harry et Meghan Markle. Déjà, la presse spécialisée, en Angleterre comme en France, se régale des préparatifs de ce mariage "atypique". Pour Vincent Meylan, rédacteur en chef royauté à Point de vue et invité de Village Médias sur Europe 1 jeudi, il s'agit ni plus ni plus que du "mariage de la jeune femme qui n'avait aucune raison d'être princesse avec le bad-boy de la famille royale".
L'image du petit garçon suivant le cercueil de sa mère. Le spécialiste s'explique : "Kate et William, c'était le mariage passionnant, mais très classique, du futur héritier avec une fille charmante. Là, Harry, c'est le type qui nous a tout fait, qu'on a détesté pendant un moment, qui épouse une fille charmante mais improbable dans le rôle de la princesse." Pour Katia Alibert, rédactrice en chef adjointe du magazine Gala et auteure de Lady Diana, une princesse en héritage (éditions First), le prince Harry "n'a jamais vraiment été un pestiféré. Il était un adolescent qui faisait effectivement des bêtises énormes, mais qu'on avait un peu pris sous notre aile. Tout le monde se souvient d'Harry comme d'un petit garçon qui suit le cercueil de sa mère, un peu perdu, qui va être élevé dans des pensions anglaises, avec un père qui se remarie avec sa maîtresse…"
Meghan Markle "va devoir rentrer dans un moule". Ce jeune homme traumatisé par la mort brutale de sa mère, qui a récemment confié avoir eu recours à une psychothérapie pour se défaire de ses démons, suscite "l'empathie" des Anglais. Mais cette affection ne justifie pas à elle seule l'excitation générale à l'approche de ce mariage. Pour Vincent Meylan, "c'est la première fois que l'on voit un mariage comme ça", car Meghan Markle dénote. Actrice de cinéma américaine, divorcée, elle correspond assez peu aux codes valorisés par les Windsor. Déjà, la moindre de ses apparitions est commentée, décortiquée. "L'écueil pour Meghan, contrairement à Kate qui est très bon chic bon genre, c'est qu'à chaque sortie depuis l'annonce des fiançailles, on dit que son manteau n'est pas assez long, son chapeau n'est pas bien, ses talons sont trop hauts… Elle va devoir rentrer dans un moule qui n'est pas facile. C'est quand même un métier de chien", estime Vincent Meylan, qui se dit pour cette raison partisan des mariages "royaux-royaux".