L'ancien producteur déchu Harvey Weinstein a trouvé un accord financier au civil avec plusieurs de ses victimes présumées ainsi que des créanciers qui le poursuivaient, moyennant le versement de 44 millions de dollars (soit 39 millions d'euros), selon le Wall Street Journal.
Un accord international pour les procédures civiles
L'accord, qui n'a pas encore été paraphé selon le quotidien, viserait à englober toutes les procédures au civil intentées contre l'ancien magnat d'Hollywood, y compris au Canada et au Royaume-Uni. Sollicitée, la porte-parole d'Harvey Weinstein s'est refusée à tout commentaire. La transaction n'exempte pas Harvey Weinstein des poursuites pénales qui le visent et devraient lui valoir un procès en septembre pour agression sexuelle présumée.
Outre des victimes présumées et des créanciers, l'accord amiable couvrirait la procédure entamée par le procureur de l'État de New York, Eric Schneiderman, auquel a succédé depuis Letitia James. Cette assignation visait notamment à s'assurer que les victimes présumées seraient bien indemnisées. Sollicitée, une porte-parole de la procureure Letitia James s'est refusée à tout commentaire. Selon le Wall Street Journal, la somme prévue dans l'accord serait versées par des assureurs, dont certains avaient pour client The Weinstein Company, la maison de production cofondée par Harvey Weinstein.
Le point de départ d'une libération de la parole des femmes
Le producteur en disgrâce, catalyseur du mouvement #MeToo, a été mis en examen l'an dernier pour deux viols - l'un en 2013 et un autre, une fellation, en 2006 - sur deux femmes différentes. Il risque la prison à perpétuité en cas de condamnation au terme de son procès.
Depuis octobre 2017, plus de 80 femmes ont accusé publiquement Harvey Weinstein, 67 ans, ex-patron des prestigieux studios Miramax, de les avoir violées, sexuellement agressées ou harcelées. Parmi elles des célébrités comme Ashley Judd, Angelina Jolie ou Salma Hayek.