L'Azerbaïdjan accuse son voisin de la mort d'un soldat samedi posté à la frontière, alors que plus de 100.000 réfugiés ont déjà fui le Haut-Karabakh en direction d'Erevan, la capitale arménienne, après la défaite de l'enclave tombée aux mains de l'armée azerbaïdjanaise. La pression politique et militaire s'accroît sur l'Arménie.
"Une véritable épuration ethnique"
La valise ou le cercueil sur la seule route de Latchin au poste de douanes arméniennes. Les voitures et les camions se succèdent sur des kilomètres. Un exode massif en direction d’Erevan où dans les rues de la capitale, certains réclament désormais la démission de leur premier ministre, Nikol Pashinyan, jugé passif.
Une Arménie bousculée. Pour le grand reporter Régis Le Sommier spécialiste du Haut-Karabakh, une intégrité territoriale potentiellement menacée par son voisin azéri. "Les Azerbaïdjanais n'ont pas exprimé l'idée que l'Arménie devait être conquise, mais la plupart, des Arméniens interrogés, estime être victime d'une véritable épuration ethnique. Et cela laisse penser que les choses ne vont pas s'arrêter", déplore-t-il.
Aucune sanction pour l'Azerbaïdjan
Le président azerbaïdjanais n'a jamais caché ses prétentions territoriales. "L'Azerbaïdjan ambitionne de tailler les corridors sur le territoire arménien et là, il va falloir que toute la communauté internationale face peut être un plan de sauvetage de l'Arménie et qu'il n'y aura pas d'autres exodes comme celui qui auquel on est en train d'assister actuellement" ajoute Régis Le Sommier.
Mais à l'internationale, les Européens, par exemple, restent en ordre dispersé face à l'Azerbaïdjan, l'un des fournisseurs de gaz de l'Union européenne. Pour l'instant, aucune sanction n'a été prise contre le pays.