Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Helsinki, à la veille d'un sommet historique dans la capitale finlandaise entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Sous un soleil et une chaleur de plomb, les manifestants - entre 2000 et 2.500 selon la police, plusieurs milliers selon les organisateurs -, ont convergé sur la Place du Sénat, au pied de la grande cathédrale blanche luthérienne de Helsinki, à deux pas du Palais présidentiel où s'entretiendront pour la première fois en sommet bilatéral les présidents américain et russe.
Manifestation contre Trump à Helsinki #AFPpic.twitter.com/Ijv7brDCh0
— Agence France-Presse (@afpfr) 15 juillet 2018
"Nous vivons libres en Finlande". Répondant à l'appel du collectif "Helsinki Calling" rassemblant des dizaines d'ONG et associations, Outi Aaltonen est venue avec ses deux jeunes enfants, dans un triporteur bardé de slogans. "Je leur ai expliqué ce qui se passait avec les enfants réfugiés aux Etats-Unis, et ils ont été très choqués", raconte la jeune femme, en référence aux enfants retenus par les autorités américaines après être arrivés illégalement aux Etats-Unis. "Nous vivons libres en Finlande et c'est notre responsabilité de protester", dit-elle.
"Je suis Américaine et j'ai honte de Trump". Kira Vorlick, elle, arbore un drapeau arc-en-ciel et une pancarte "Nous avons quitté l'Amérique pour être débarrassés de toi". "Je suis Américaine et j'ai honte de Trump. (...) Il ne mérite pas le titre de président", lance-t-elle en énumérant ses griefs : ses rapports aux femmes, aux minorités, aux réfugiés. Et selon cette trentenaire qui travaille depuis un an pour une société de jeux vidéo en Finlande, "Trump n'aurait pas dû rencontrer Poutine" après l'inculpation cette semaine aux Etats-Unis de douze agents russes accusés d'ingérence dans la présidentielle américaine.
Sort du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov. Dans la foule, à côté de slogans appelant à "respecter l'Ukraine" et à promouvoir les droits de l'homme ("Make human rights great again"), une pancarte "Libérez Sentsov" rappelle le sort préoccupant du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie et en grève de la faim depuis la mi-mai.
Quelques militants d'un groupe d'extrême droite. Une cinquantaine de manifestants proches d'un mouvement de jeunes eurosceptiques, mais également quelques militants d'un groupe d'extrême droite selon l'agence locale STT, ont exprimé eux leur soutien à Donald Trump dans le centre de Helsinki.