Un tribunal de Hong Kong a condamné jeudi trois étudiants à des peines d'emprisonnement, allant de deux ans et demi à six ans, pour leur implication dans un projet d'attentat à la bombe visant des bâtiments du gouvernement. Ce jugement clôt une série de procès visant les membres du groupe méconnu "Returning Valient", principalement des étudiants, qui prône la résistance vis-à-vis de la Chine.
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Les trois jeunes hommes, âgés entre 20 et 23 ans, étaient accusés de vouloir fabriquer des bombes destinées à des sites publics, dont des tribunaux, dans la foulée des manifestations pro-démocratie dénonçant les interférences de Pékin. Ils ont été arrêtés en juin 2021, avant de pouvoir concevoir les explosifs.
Peines d'emprisonnement de deux ans et demi à six ans
Ho Yu-wang, âgé de 17 ans au moment de son interpellation, a été condamné à une peine de six ans derrière les barreaux. Les procureurs l'ont considéré comme le leader du mouvement, "responsable en premier lieu de la confection des explosifs". Kwok Man-hei, 21 ans, et Cheung Ho-yeung, 23 ans, ont tous les deux plaidé coupable de l'accusation de "conspiration dans le but de provoquer des explosions". Ils ont été condamnés, respectivement, à des peines d'emprisonnement de deux ans et demi, et de six ans.
Selon les procureurs, Cheung a donné 40.000 dollars hong-kongais (environ 5.000 euros) à Ho pour acheter du matériel et des produits chimiques. "Le climat social hostile en 2019 et 2020 était tel que ça a pu transformer des personnes avec de bons caractères en extrémistes", a déclaré le juge Alex Lee, un des magistrats choisis par le gouvernement sur les affaires liées à la sécurité nationale. "Qu'importe l'objectif des accusés, leur plan était maléfique, sans aucun doute", a-t-il poursuivi.
Quelque onze jeunes personnes, dont des mineurs, liées à Returning Valient ont été condamnées dans deux précédentes affaires tombant sous le coup de la loi de sécurité, considérée par ses détracteurs comme un outil de répression visant à réduire l'autonomie de Hong Kong et l'étendue des libertés publiques. La condamnation d'"enfants" a conduit les Nations unies à "s'alarmer" l'an dernier.