La plus grande confusion règne en Hongrie. Le pays, gouverné par le très populiste et xénophobe Viktor Orban, fait face à un afflux de réfugiés qui transitent vers l'Autriche et le reste de l'Europe de l'Ouest. Face à ce flux migratoire, les trains internationaux ont été supprimés à la gare de Budapest jeudi. Mais d'autres étaient déjà partis les jours précédents, dont un train en direction de Vienne, la capitale autrichienne. Ce dernier a été stoppé, et les migrants débarqués à proximité d'un camp de réfugiés.
Polémiques en Hongrie et en Europe. Dans ce contexte tendu, le Premier ministre Viktor Orban attise les tensions en déclarant que les réfugiés, "musulmans dans leur majorité", constituaient "une menace pour l'identité chrétienne de l'Europe". Des déclarations parues dans une tribune publiée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, wui n'ont pas tardé à provoquer de vives réactions. Le président du Conseil européen Donald Tusk, qui recevait jeudi Viktor Orban à Bruxelles, a déclaré alors qu'il se trouvait à ses côtés: "Je voudrais souligner que pour moi être chrétien en public, dans la vie sociale, signifie avoir un devoir envers ses frères dans le besoin".
Cette polémique surgit alors que le gouvernement allemand, Angela Merkel en tête, a déjà déclaré qu'il fallait "accueillir les réfugiés" qui frappent aux portes de l'Europe. Manuel Valls, lui, est allé dans le même sens récemment. Jeudi, c'est la photo d'un petit garçon qui tentait de gagner la Turquie mort sur une plage de Bodrum qui a à nouveau suscité l'émoi dans le monde entier. Désormais, l'Union Européenne doit parvenir à trouver une solution collective. Angela Merkel défend la piste d'un quota de migrants par pays, mais plusieurs autres membres sont encore hostiles.