"Honte", "tragédie" : les ex-présidents américains condamnent les violences au Capitole
De Jimmy Carter à Barack Obama, en passant par George W. Bush et Bill Clinton, tous les anciens présidents des Etats-Unis ont fermement condamné les violences perpétrées par des partisans de Donald Trump mercredi soir à Washington. Certains n’épargnent pas l’actuel hôte de la Maison Blanche.
Les anciens présidents américains dans leur totalité, de Jimmy Carter à Barack Obama, ont fermement condamné mercredi les violences qui ont éclaté au Capitole , qualifiées de "honte", de "tragédie", tout en dénonçant l'attitude de Donald Trump accusé d'avoir "allumé la mèche" insurrectionnelle.
"La mèche a été allumée par Donald Trump"
"L'Histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays", a jugé l'ex-président américain Barack Obama dans un communiqué. "Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale", a-t-il ajouté, dénonçant le "crescendo violent" des derniers mois, alimenté par le refus des républicains de "dire la vérité".
L'ancien président Bill Clinton a aussi dénoncé une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines, "nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée". "La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat démocrate.
"Cela ne représente pas ce que nous sommes en tant que nation"
Pour le républicain George W. Bush, l'irruption de partisans pro-Trump au Capitole et l'interruption de la séance de certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle pendant plusieurs heures étaient dignes d'une "république bananière". "Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre", a souligné le 43e président des Etats-Unis.
"C'est une tragédie nationale et cela ne représente pas ce que nous sommes en tant que nation", a abondé l'ancien président démocrate Jimmy Carter, qui a appelé de ses voeux "un dénouement pacifique".