La crise politique pointe dangereusement en Israël. À Tel-Aviv, sous une chaleur étouffante, un groupe de manifestants, drapeaux israéliens à la main, se rassemble dans le centre-ville. Tous sont vent debout contre l'adoption de la première partie de la très controversée réforme de la justice qui suscite l'inquiétude de pays étrangers alliés. Cette dernière prévoit de retirer aux juges le pouvoir d'annuler des décisions du gouvernement jugées "non raisonnables". Certains y voient ainsi un risque pour la démocratie du pays.
"La démocratie israélienne est terriblement menacée"
Dans les rues, les manifestants entendent bien continuer à protester quasi-quotidiennement. "Aujourd’hui, la démocratie israélienne est terriblement menacée, et avec elle les droits des minorités. Mais il est hors de question d’abandonner. Ils n’ont fait que renforcer notre mouvement de contestation", exprime Elad au micro d'Europe 1.
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Ifat est médecin et a fait grève ce mardi, de même que l'ensemble, ou presque, du système de santé publique. "Nous voyons déjà les dommages provoqués par ce gouvernement. Une partie des budgets alloués à l’éducation, ou au système de santé sont reversés aux institutions religieuses, ou aux colonies (de Cisjordanie)", dénonce-t-elle. Après plusieurs jours d’intense contestation à travers le pays, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est dit prêt à ouvrir un dialogue avant de voter le reste de la réforme. Une proposition rejetée par les leaders de l'opposition.