Près de trois mois après l'horreur du 7 octobre, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza. Avec un objectif : éliminer le Hamas, à l'origine de l'attaque terroriste qui a tué plus de 1.100 israéliens, majoritairement des civils. Invité ce mardi matin au micro d'Europe 1, Noam Ohana, réserviste dans une unité d’élite de commandos parachutistes au sein de Tsahal, souligne la difficulté d'intervenir dans la bande de Gaza.
Dans cette enclave où vivent près de deux millions de personnes, il y a deux mondes parallèles, explique l'homme, gestionnaire de comptes dans la vie civile. "La complexité peut être résumée ainsi : il y a des infrastructures civiles, une ville avec des gens qui se lèvent le matin et qui vont au travail. Et puis au-dessous, il y a une autre ville et une autre vie. Il y a des infrastructures militaires qui ont été construites et qui sont proprement hallucinantes", souligne Noam Ohana.
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"Les deux cohabitent"
"Je suis entré dans ces tunnels et voir le niveau d'ingénierie qu'il y a et toutes les ressources qui ont été utilisées pour construire cette infrastructure de mort, c'est assez troublant", poursuit-il. "On se dit qu'autre chose aurait pu être fait avec les aides" qui ont servi à construire les tunnels, poursuit-il.
"Résultat, vous avez une école qui peut être à la fois une cible militaire parce qu'elle a tous les éléments d'une cible militaire avec un dépôt d'armes et une batterie de roquettes. Et à la fois, elle reste une école avec ses images de livres, de cartables. Et les deux cohabitent", ajoute le soldat.
Un lourd tribut pour la société israélienne et palestinienne
Résident à Tel-Aviv, Noam Ohana s'est porté dès le 9 octobre, volontaire, pour intervenir à Gaza. Parmi les missions de l'armée israélienne : tenter de libérer les otages encore retenus par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza. Mais la guerre pèse lourd : "J'ai eu un réserviste de mon unité qui a été tué au combat en allant chercher, sur la base d'informations, des corps d'otages. Il était le fils de l'ancien chef d'État-major Gadi Eizenkot. Donc, ça donne une idée du prix que paye la société israélienne, y compris pour l'establishment."