En Italie, certains aimeraient imiter les Grecs. Après avoir vu l’afflux d’un million de personnes venant de Syrie pour échapper à la guerre, les dirigeants grecs avaient décidé de prendre des mesures radicales pour stopper l’arrivée de nombreux clandestins. Mais quelles sont ses mesures prises par la Grèce et qui intéressent tant les Italiens ? Premier exemple, les Grecs avaient construit un mur de 40 kilomètres le long de sa frontière avec la Turquie.
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Un accord passé en 2016
Athènes a également recruté 1.200 gardes-frontière supplémentaires et la Grèce collabore toujours avec la Turquie qui servait de point de transit pour passer en Europe – un accord a été passé en 2016 pour financer des centres de détention. La Turquie, elle aussi, a construit un mur de plus de 300 kilomètres à sa frontière avec l’Iran pour bloquer les migrants venant cette fois d’Afghanistan. Mais la mesure la plus radicale prise par les Grecs est l’expulsion systématique des étrangers arrivés illégalement, sans tenir compte de leur situation individuelle.
Cette stratégie est critiquée par les organisations de défense des droits de l'homme, qui estiment qu'elle est inhumaine et qu'elle ne dissuade pas vraiment les migrants de venir en Europe, mais en tout cas, la Grèce n’est plus la principale porte d’entrée. Il est arrivé depuis le début de l’année cinq fois plus de clandestins en Italie qu’en Grèce, soit plus de 120.000 personnes.