L'Italie sous-traite désormais son problème migratoire. Ce mardi, la première ministre italienne Giorgia Meloni s'est félicitée du partenariat avec l'Albanie, pays des Balkans qui accueillera désormais deux centres d'accueil italiens sur son territoire. Un premier groupe de 16 migrants a quitté l'Italie en direction de l'Albanie et devrait arriver ce mercredi.
Et à Bruxelles, les autres membres de l'Union suivent avec intérêt cette initiative, qui doit se dérouler sur cinq ans pour un coût de 160 millions d'euros par an. L'externalisation des politiques migratoires pourrait même faire des émules au sein des 27. En tous les cas, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ne s'y est pas opposée, bien au contraire.
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Durcir la politique d'expulsion
Si Bruxelles reconnaît que cet accord sort du cadre de la législation de l'Union, la présidente de la Commission a fait l'éloge de cette initiative. Dans une lettre adressée aux dirigeants des 27, Ursula von der Leyen décrit l'accord comme un exemple de réflexion originale qui peut aider les pays à maîtriser le nombre croissant d'arrivées irrégulières.
Elle a chargé le nouveau commissaire désigné en charge des migrations de mener des réflexions sur des solutions opérationnelles innovantes pour lutter contre l'immigration clandestine. La chef de l'exécutif européen dit répondre ainsi à la demande de plusieurs États qui souhaitent durcir leur politique d'expulsion. Il faut dire qu'aujourd'hui, moins de 20% des décisions d'expulsion de migrants en situation irrégulière sont réellement suivies d'effet. Un thème qui sera largement évoqué donc lors de ce sommet, ces jeudi et vendredi.