Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a estimé jeudi que les zones brûlées cet été par les incendies de forêts qui ont frappé son pays "vont dépasser" les 150.000 hectares, dont une grande partie concerne la forêt de Dadia (nord) où le feu brûle depuis 13 jours. Les zones ravagées par les incendies "vont dépasser les 1.500.000.000 m²" (1.500 km², ou 150.000 hectares, ndlr), dont le feu de la forêt de Dadia" qualifié par la Commission européenne de plus grand jamais enregistré dans l'UE, a indiqué le Premier ministre lors d'un débat au Parlement sur ces feux dévastateurs.
"Un désastre écologique"
Critiqué par les partis d'opposition de gauche, le Premier ministre conservateur a imputé à nouveau ce sinistre aux "conditions extrêmes de la crise climatique" et à la longue durée de la canicule, qui a frappé le pays en juillet, suivie "de vents secs et chauds". Le sinistre a déjà causé la mort la semaine dernière de 20 personnes, en majorité des migrants, dans le département frontalier d'Evros où se trouve le parc naturel de Dadia, dont plus de 81.000 hectares ont été ravagés jusqu'ici, selon l'observatoire européen Copernicus (EMS).
Protégée par le réseau européen de Natura 2000, la forêt de Dadia est mondialement connue comme un lieu d'habitat ou d'hibernation pour les rapaces. Selon les experts, l'incendie a déjà provoqué "un désastre écologique" et économique dans le département d'Evros qui marque la frontière gréco-turque et est l'un de plus pauvres du pays.