L'aide française promise à l'Inde, aux prises avec une violente deuxième vague de Covid-19, est arrivée dimanche à New Delhi à bord d'un avion cargo spécialement affrété. Le vol cargo a atterri dans la capitale indienne tôt dimanche matin avec 28 tonnes d'équipement médical à son bord dont huit générateurs d'oxygène de grande capacité, destinés à produire de l'oxygène médical à partir de l'air ambiant pour des hôpitaux, ont précisé les autorités françaises dans un communiqué.
Ces équipements peuvent également remplir des bouteilles avec un débit de 20.000 litres par heure, ajoute le communiqué, chaque centrale pouvant alimenter en continu un hôpital indien de 250 lits sans interruption pendant une douzaine d'années. Ces usines à oxygène doivent être livrées dimanche à huit hôpitaux indiens, six à Delhi, un dans l'Etat de l'Haryana (nord) et un dans l'Etat de Telangana (centre), sur demande des autorités indiennes qui y ont identifié des besoins. Ce fret comporte également 28 respirateurs et 200 pousse-seringues électriques.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé samedi, New Delhi a recensé 27.000 nouvelles contaminations et 375 décès dans les dernières 24 heures.
Confinement prolongé à New Delhi
Le vaste pays de 1,3 milliard d'habitants a enregistré près de 400.000 nouvelles contaminations ces dernières 24 heures. "L'Inde nous a aidés l'année dernière dans les hôpitaux français, quand les besoins en médicaments étaient énormes. Le peuple français s'en souvient", a déclaré dimanche Emmanuel Lenain, l'ambassadeur de France en Inde. "Nous avons voulu faire montre de solidarité, à présent que le pays est confronté à des difficultés".
Les autorités de New Delhi ont annoncé samedi le prolongement d'une semaine du confinement de la ville. Le confinement devait s'achever initialement lundi, mais le nombre de nouveaux cas continue d'augmenter rapidement dans l'immense cité de 20 millions d'habitants.
Avec un taux de positivité atteignant presque 33% lors des tests au coronavirus, les experts jugent que les chiffres réels sont bien plus élevés. Les hôpitaux de la ville sont submergés de malades, entraînant des pénuries de lits, de médicaments et d'oxygène aux conséquences souvent fatales pour de nombreuses personnes, qui meurent devant les établissements sans pouvoir être soignées.
La plupart des cimetières de New Delhi sont désormais pleins et nombre de crématoriums fonctionnent en continu, l'afflux de décès obligeant parfois à incinérer des corps sur des terrains vagues ou des parkings. En avril, la ville a enregistré plus de 7 millions de nouvelles contaminations au coronavirus.