Le bilan du tremblement de terre suivi d'un tsunami qui a frappé l'île indonésienne des Célèbes est passé à au moins 832 morts, a annoncé dimanche l'agence de gestion des catastrophes précisant qu'il pourrait encore s'alourdir.
Au moins 832 morts. "A 13 heures aujourd'hui il y a 832 morts", essentiellement dans la ville de Palu, a annoncé Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes au cours d'un point presse. Ce chiffre qui double le dernier bilan, pourrait encore s'aggraver : le vice-président indonésien Jusuf Kalla a dit craindre que le bilan n'atteigne "un ou plusieurs milliers", se basant sur les précédentes catastrophes. Au moment du séisme, 71 étrangers, se trouvaient à Palu, a précisé le porte-parole, dont la plupart sont en cours d'évacuation. Mais les autorités cherchent encore à localiser trois Français, a-t-il précisé.
"Pas de nourriture, rien". Devant la pénurie de nourriture, eau et carburant, les habitants ont commencé à se servir dans les supermarchés et des stations services, ont constaté des journalistes sur place. "C'est une crise : il n'y a pas de nourriture, rien", se justifie un pillard. "A manger, de l'eau, c'est ce dont nous avons désespérément besoin". La plupart des victimes ont été recensées jusqu'à présent à Palu, une agglomération de 350.000 habitants située sur la côte ouest des Célèbes qui a été secouée vendredi par un séisme de magnitude 7,5 puis a essuyé un tsunami. Les autorités et les ONG s'inquiètent aussi de la situation dans la région de Donggala plus au nord, qui reste très incertaine. Onze morts ont déjà été retrouvés dans cette zone, selon l'agence.
Le président indonésien sur place. Le président indonésien Joko Widodo est arrivé à Palu dimanche pour observer le déploiement militaire destiné à porter assistance à la population. S'adressant aux militaires, le président vêtu d'une veste militaire de camouflage, leur a demandé "d'être prêts à travailler jour et nuit pour procéder aux évacuations" et aider la population, selon un communiqué de la présidence. Les hôpitaux, dont certains ont été endommagés, peinent à faire face à l'afflux de victimes. Et de nombreux blessés sont soignés en plein air. Des avions chargés de matériel et de nourriture ont pu atterrir à l'aéroport de Palu, dont plusieurs pistes sont inutilisables.
Effrayés par les répliques de tremblement de terre, de nombreux habitants de Palu ont dormi dans des abris de fortune en bambou ou sur des terrains de football. La population locale était confrontée aux impératifs de base de la survie: trouver des vivres et un abri. Beaucoup d'habitants patientent dans de longues files d'attente pour obtenir de l'eau potable ou des nouilles instantanées.