Une semaine après le putsch du jeune capitaine Ibrahim Traoré, la France a décidé d'envoyer six militaires du GIGN pour sécuriser l'ambassade française, selon les informations recueillies par Europe 1. À 36 ans, le jeune putschiste a été intronisé mercredi Président du Burkina Faso à Ouagadougou, où l’ambassade française n’a toujours pas rouvert, six jours après avoir fait l’objet de dégradations et de vandalisme lors du coup d’État. Les manifestants ont accusé dimanche la France d’avoir protégé le président Damiba déchu, des accusations démenties peu de temps après par le Quai d’Orsay.
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Une mission pour protéger l'ambassadeur français
La situation sur place reste précaire, la sécurité des ressortissants français et de l’ambassade est "une priorité", a rappelé le quai d’Orsay. Les six militaires du GIGN sont partis jeudi matin en avion direction Ouagadougou. Ces agents appartiennent à la section sécurité-protection du groupe d’intervention.
Ce groupe est composé de 50 gendarmes qui mènent tout au long de l’année des missions à l’étranger de sécurisation des représentations diplomatiques. Au Burkina Faso, ces gendarmes d’élite vont devoir protéger l’ambassadeur français, dans un contexte où le sentiment anti-français est très présent dans la rue, parfois même instrumentalisé sur les réseaux sociaux par la Russie.
Jusqu’à présent, le GIGN était déployé sur ce type de mission en Irak, en Libye et en Ukraine. D’ailleurs, un des tous derniers fait d'armes de l’unité est la mission à Kiev fin février dernier, quand une douzaine de membres du GIGN a évacué les ambassades françaises, italiennes et japonaises vers l’ouest du pays, tout en traversant la ligne de front entre russes et ukrainiens.