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Alexis Bourdon // Crédit photo : Borja Abargues / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
Cinq jours après les inondations en Espagne, les rues sont toujours couvertes de boue, des carcasses de voitures continuent de bloquer certaines rues. Alors que les travaux pour nettoyer ont commencé, le risque sanitaire commence à effrayer les sinistrés, comme dans la commune de Sedaví, près de Valence. 

Masque chirurgical sur le nez et gants en latex au bout des doigts, Lucia s'est équipée pour nettoyer sa maison, totalement ravagée par un torrent de boue : "Nous avons passé de nombreuses heures avec des animaux morts, même avec des corps. Il faut être prudent et porter des bottes si possible". 

"Nous devons être très prudents, car cela peut empirer"

Sur les murs, les traces du passage de la vague marron sont encore visibles. La pompe à eau tourne à plein régime pour vider l'eau, mais Lucia sait qu'elle prend des risques au milieu des décombres : "Nous pouvons contracter de nombreuses maladies et c'est déjà fou. Nous avons assez peur et bien sûr, nous devons être très prudents, car cela peut empirer". 

Le maire de la commune, lui aussi, redoute une crise sanitaire pour ses 10.000 administrés. C'est pour cela qu'il a lancé un appel à l'aide et demande d'urgence l'arrivée de l'aide humanitaire, sans quoi, il y aura des infections, a-t-il averti. Alors que le bilan s'élève pour le moment à 213 morts, le Premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé l'envoi de 5.000 militaires et 5.000 membres des forces de l'ordre en renfort. Le roi d'Espagne, Felipe VI, et le chef du gouvernement sont attendus dans les zones sinistrées ce dimanche.