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Inondations en Espagne : deux semaines après, des centaines de bénévoles français à la rescousse des sinistrés

Charles Luylier (correspondant en Occitanie) / Crédit photo : AFP - Mis à jour le . 1 min

Deux semaines après les terribles inondations qui ont ravagé la région de Valence, des Français continuent de faire le voyage en Espagne pour aider les sinistrés. Le gouvernement espagnol, fragilisé pour sa gestion de la crise, a promis de débloquer une aide de plusieurs milliards d'euros. Mais la colère est toujours présente.

Presque deux semaines après les inondations meurtrières, l'Espagne panse ses plaies. Le bilan humain, établi à 210 morts, est toujours provisoire. Et des milliers d'habitants, autour de Valence, sont toujours sinistrés. Dans cette région dévastée, ils ont tout perdu et la situation sanitaire qui est très préoccupante, avec des déchets entassés au bord des routes et des eaux stagnantes .

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Face à cette situation dramatique, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé l'envoi d'une cinquantaine de pompiers et des centaines de Français bénévoles, eux, font le déplacement pour prêter main forte aux sinistrés.

Un océan à vider à la petite cuillère

Candice, Montpelliéraine, arrivée lundi à Valence, a rallié l'Espagne en covoiturage. Mais elle n'est pas rassurée : des cas de leptospirose viennent d'être signalés chez les bénévoles. "Il faut vraiment être couvert de la tête aux pieds. Je n'ai pas d'affaires. Ils demandent des bottes, des gants pour ne pas risquer les infections. Et il est vrai que je ne veux pas prendre de risques non plus pour ma santé. Donc il faut déblayer les rues, faire le nécessaire le plus rapidement possible", explique-t-elle.

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Car la tâche là-bas est encore immense et les intervenants comme Marius, originaire de Marseille, ont comme l'impression de vider l'océan avec une petite cuillère. "Il y a encore des voitures retournées, il y a encore des débris dans la rue. Il y a encore des personnes sinistrées qui manquent d'affaires, de soins. Et du coup, c'est vrai que c'est vraiment la population qui aide de la population ", décrit le jeune Marseillais.

"On est délaissé et à part bouger de la boue, la population n'a pas les moyens de bouger d'affaires qui ont été détruites. Ce gouvernement s'occupe du minimum et regarde les gens faire", s'agace-t-il. Un gouvernement qui, bien au-delà de cette gestion d'après crise, sera attendu au tournant dès ce mardi soir, car de nouvelles intempéries pourraient frapper l'est du pays.

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