La justice iranienne a exécuté une personne pour une attaque de drone ayant visé un site du ministère de la Défense dans le centre de l'Iran l'année dernière, ont rapporté dimanche des médias d'État. Cette personne "avait prévu de faire exploser le complexe d'ateliers du ministère de la Défense à Ispahan sous la conduite de l'officier du renseignement du Mossad", l'agence de renseignement extérieur d'Israël, selon la télévision d'État.
Iran et Israël se livrent depuis des années une guerre larvée
La date de l'exécution et l'identité du "terroriste", comme l'a appelé la télévision d'État, n'ont pas été précisées. Le ministère du Renseignement iranien avait indiqué en février 2023 avoir arrêté les "principaux acteurs" impliqués dans l'attaque de drone. En janvier 2023, un système antiaérien avait détruit un drone et deux autres avaient explosé lors d'une attaque contre une infrastructure du ministère de la Défense dans la province d'Ispahan.
D'après le ministère, l'attaque nocturne n'avait pas fait de victime et n'avait causé que des dégâts mineurs au site. Les autorités n'ont pas donné de détails sur les activités sur le site, mais l'agence de presse officielle iranienne Irna a indiqué que la frappe avait visé "une usine de fabrication de munitions". Iran et Israël se livrent depuis des années une guerre larvée. Israël accuse l'Iran - qui dément - de vouloir acquérir la bombe atomique et dit chercher par tous les moyens à l'en empêcher. Israël veut aussi contrer l'influence de l'Iran au Moyen-Orient. Téhéran l'accuse en retour d'être à l'origine d'une série de sabotages et d'assassinats visant son programme nucléaire.
En août 2023, l'Iran avait affirmé avoir déjoué un projet "très complexe" initié par le Mossad de "sabotage" de son industrie de missiles balistiques. En janvier dernier, la justice iranienne a pendu quatre membres de la minorité kurde pour espionnage au profit d'Israël. Les quatre hommes avaient été arrêtés le 23 juillet 2022 alors qu'ils préparaient une opération contre un centre du ministère de la Défense à Ispahan, selon les autorités.