Le nouveau gouvernement iranien s'efforcera de faire baisser les "pressions" qu’exercent les États-Unis sur la République islamique, leur ennemi juré, a indiqué vendredi soir le chef de la diplomatie du pays, Abbas Araghchi. "Ce que nous devons faire, c’est gérer les tensions et les hostilités" entre Téhéran et Washington, a déclaré Araghchi, dont le pays est soumis à de lourdes sanctions américaines, au cours d'un entretien accordé à la télévision d'État.
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"Réduire le cout de cette hostilité"
"En politique étrangère, nous avons le devoir de réduire autant que possible le coût de cette hostilité et de réduire sa pression sur la nation", a ajouté le nouveau ministre des Affaires étrangères. Les États-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis plus de 40 ans, au lendemain de la Révolution islamique de 1979. Leurs relations n'ont fait que se détériorer depuis le 7 octobre, jour de l'attaque du Hamas soutenu par Téhéran sur Israël, allié de Washington. Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian avait appelé à améliorer les relations avec Washington dans le but de faire lever les sévères sanctions imposées par les États-Unis qui pèsent fortement sur l'économie iranienne.
Araghchi, qui a pris ses fonctions mercredi, a détaillé les grandes lignes de la politique étrangère du nouveau gouvernement, dont les priorités seront données, selon lui, aux "pays voisins" et ensuite à "l’Afrique, à l’Amérique du Sud et à l’Asie de l’Est". "La troisième priorité concerne les pays qui ont (...) aidé l'Iran pendant les sanctions, en particulier la Chine et la Russie", a-t-il ajouté. Araghchi a critiqué les pays européens pour avoir "adopté ces dernières années des politiques hostiles" à l’égard d'Iran. "S’ils abandonnent leurs politiques erronées et hostiles, ils redeviendront de nouveau notre priorité", a-t-il déclaré.
Le ministre a réaffirmé son soutien à ce que l'Iran qualifie d'"'axe de la résistance" face à Israël, qui rassemble notamment le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen. "L’axe de la résistance sera soutenu par la République islamique dans toutes les situations", y compris au Liban, à Gaza et au Yémen, a-t-il expliqué. Un diplomate connu pour ses positions ouvertes à l'Occident, M. Araghchi a été nommé chef de la diplomatie du nouveau gouvernement formé par le réformateur Massoud Pezeshkian.