Le président iranien Hassan Rohani a officiellement entamé jeudi son second mandat de quatre ans après l'approbation de son élection par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une cérémonie officielle retransmise par la télévision d'État.
Poursuivre l'"économie de résistance". "Je confirme le vote du peuple iranien et je nomme Hassan Rohani à la présidence de la République", a affirmé Ali Khamenei dans une lettre lue par le chef de son cabinet. Il a aussi salué "la participation enthousiaste" au scrutin qui s'est tenu en mai, un des "signes du succès du régime islamique pour renforcer le caractère républicain et populaire du régime révolutionnaire". Ali Khamenei a également insisté une nouvelle fois sur "l'économie de résistance, en particulier l'emploi et la production nationale" pour régler les problèmes du pays, notamment le chômage qui a atteint 12,6% de la population active.
"Le temps de la concorde a commencé". Tous les responsables politiques et militaires du pays participaient à la cérémonie d'investiture, dont l'ancien président ultra-conservateur et populiste Mahmoud Ahmadinejad. "Nous avons entendu la voix de la population et nous devons tenir compte de leur espoir et de leur confiance", a indiqué de son côté Hassan Rohani qui a dit vouloir faire disparaître "la pauvreté".
"Je déclare une nouvelle fois qu'avec la fin de l'élection, le temps de la concorde et de la coopération entre tous a commencé. Je tends la main vers tous ceux qui veulent la grandeur du pays", a-t-il ajouté. "Nous n'accepterons jamais l'isolement. L'accord nucléaire est le signe de la bonne volonté de l'Iran au niveau international", a-t-il encore dit.
Des relations tendues à l'international. Il faisait référence à un accord signé en 2015 avec les grandes puissances qui prévoit que Téhéran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales à son encontre. L'Iran a dénoncé jeudi les nouvelles sanctions américaines promulguées par le président Donald Trump en affirmant qu'elles violaient cet accord.