Crash en Iran : la compagnie revient sur son bilan de 66 morts, l'avion introuvable

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Un avion de ligne s'est écrasé en Iran au cours d'un vol domestique (image d'illustration) © MARWAN NAAMANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Un avion de ligne transportant 66 passagers s'est écrasé à près de 500 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, dans une région montagneuse difficile d'accès, dimanche.

La compagnie aérienne iranienne Aseman Airlines est revenue sur le bilan de 66 morts qu'elle avait donné pour le crash, dimanche, d'un de ses avions de ligne dans le sud-ouest de l'Iran, indiquant que l'appareil restait introuvable, selon l'agence de presse iranienne Isna.

66 personnes dans l'avion. "Nous n'avons encore aucun accès au point exact du crash et nous ne pouvons par conséquent pas confirmer de manière précise et définitive la mort de tous les passagers de l'avion", a déclaré Mohammad Tabatabaï, directeur des relations publiques d'Aseman Airlines, cité par Isna. Il avait auparavant déclaré que toutes les 66 personnes à bord étaient mortes.

Des causes encore floues. On ignorait dans l'immédiat les causes exactes du crash, mais une tempête de neige s'abattait sur la région ces dernières heures. L'avion de la compagnie Aseman Airlines a quitté l'aéroport de Téhéran aux alentours de huit heures locales (5h30 à Paris) pour la ville de Yasouj dans la province d'Ispahan, dans le sud-ouest du pays, a-t-il ajouté.

Il s'est écrasé sur le mont Dena, dans la chaîne montagneuse Zagros, à environ 500 kilomètres de Téhéran et à moins de 25 kilomètres de sa destination, selon lui. Le chef de l'organisation de l'aviation civile iranienne, Reza Jafarzadeh, a également confirmé le crash de l'appareil. Une douzaine d'équipes de secours du Croissant-Rouge iranien ont été envoyées dans la région de l'accident.

Une région difficile d'accès. "En raison du relief montagneux, il n'est pas possible d'envoyer des ambulances", a toutefois précisé Mojtaba Khaledi, le porte-parole des services de secours à l'agence de presse iranienne Isna. Un hélicoptère, qui a tenté d'atteindre le lieu de l'accident, n'a pas pu atterrir en raison des mauvaises conditions météorologiques, selon les services d'urgence à la télévision publique.

L'avion était un ATR-72. ATR, co-entreprise entre Airbus et Leornardo-Finmeccanica, est le leader mondial des avions à turbo-propulsion de moins de 90 places.

 

Une conséquence du long embargo international ?

Impossible de réparer les avions. Les sanctions imposées pendant de nombreuses années par les États-Unis, l'ONU et les pays européens ont empêché les autorités iraniennes d'acheter des pièces de rechange ou des avions occidentaux pour renouveler la flotte civile du pays, dans un état vétuste. L'industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain depuis 1995, empêchant les compagnies d'acheter des avions civils ou des pièces détachées et les forçant à clouer au sol une partie de leur flotte.

Levée partielle de l'embargo. Cet embargo a été partiellement levé par l'accord sur le nucléaire signé en 2015 par l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne). Cet accord prévoit une levée progressive des sanctions contre Téhéran en échange d'un renoncement au nucléaire militaire devrait permettre aux compagnies aériennes de pouvoir de nouveau acheter des avions de ligne.

Une commande de 100 Airbus. Après cette levée partielle des sanctions, Iran Air a signé fin 2016 une commande ferme de 100 appareils du constructeur Airbus pour un montant d'environ 20 milliards de dollars  (environ 19 milliards d'euros). Iran Air et l'avionneur américain Boeing avaient également signé la même année leur plus gros contrat depuis près de 40 ans, portant sur l'achat de 80 appareils destinés à remplacer la flotte iranienne vieillissante.