La ville nord-irlandaise de Londonderry, à la frontière avec la République d'Irlande, a connu une sixième nuit d'émeutes consécutive entre jeudi et vendredi, des violences jugées "inacceptables" par le gouvernement britannique. Deux bombes artisanales et des dizaines de cocktails Molotov ont été jetés contre les forces de l'ordre, une rébellion soutenue par des dissidents des Républicains, des militants irlandais catholiques partisans d'une unification de l'île.
"Totalement inacceptable". "Les désordres survenus à Londonderry la nuit dernière, y compris les attaques ciblées de véhicules de police, sont totalement inacceptables", a déclaré Karen Bradley, la ministre en charge de l'Irlande du Nord. "Ces attaques répétées ont été largement condamnées et doivent cesser". Les cinq partis politiques nord-irlandais ont, dans une rare initiative, publié un communiqué commun pour s'opposer fermement à ces violences.
"C'est écœurant". Le chef de la police d'Irlande du Nord, Mark Lindsay, a exhorté les responsables politiques républicains, qui ont pris l'engagement de militer sans violence en faveur de la réunification de l'Irlande, à chasser des rues les émeutiers, qualifiés de "terroristes"."Ils envoient des enfants, dont certains ont à peine 12 ans, faire leur sale boulot et envoyer des cocktails Molotov, des briques et des bouteilles sur la police", a-t-il déploré. "Ces enfants vulnérables sont encouragés à prendre part aux émeutes et à causer du désordre pour permettre à des hommes en arme et à des lanceurs de bombes de se positionner" face aux policiers, a-t-il ajouté. "C'est écœurant". Six tirs à l'arme automatique ont visé jeudi des agents de police à proximité des fortifications de la ville, ont annoncé les autorités.