Tony Blair continue de mettre en garde contre les dangers du Brexit. L'ancien Premier ministre britannique a dit craindre l'impact de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sur l'accord de paix du Vendredi saint en Irlande du Nord.
Plusieurs concessions dans l'accord de paix. La décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne le 29 mars 2019 risque de réintroduire une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande voisine, a rappelé l'ex-chef de gouvernement travailliste devant des journalistes à Londres, lundi. Le Brexit "change la symétrie des relations entre l'Irlande, le Royaume-Uni et l'Europe", a-t-il confié avant une visite à Belfast mardi avec d'autres intervenants clés de l'accord conclu en avril 1998, comme l'ex-président américain Bill Clinton ou Gerry Adams, l'ancien chef nord-irlandais du parti nationaliste Sinn Féin.
Pour lui, l'accord de paix est le fruit de plusieurs concessions : les républicains catholiques ont accepté que l'Irlande du Nord demeure britannique aussi longtemps qu'une majorité de la population le désire. En échange, ils ont obtenu la reconnaissance de leur aspiration à une réunification avec l'Irlande. "Une partie de cette aspiration nationaliste est d'avoir une frontière ouverte entre le nord et le sud", a-t-il souligné. Or, en quittant l'UE, le Royaume-Uni a également prévu de sortir du marché unique européen qui garantit notamment l'absence de contrôles aux frontières.