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Wilfried Devillers (en Israël) / Crédits photo : MOSTAFA ALKHAROUF / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
Quelques jours après l'attaque de l'Iran contre Israël, Tsahal poursuit ses opérations contre les milices proches de Téhéran. La frontière entre l'État hébreu et le Liban, soumise à des frappes régulières du Hezbollah, est désertée par ses habitants. Europe 1 s'est rendue à Kiryat Shmona.

Depuis le week-end dernier et les frappes massives de l'Iran et de ses alliés contre Israël, la Haute-Galilée et ses rares habitants vivent sous tension. Cette région septentrionale, nichée entre le Liban et la Syrie, subit des frappes quotidiennes du Hezbollah. Europe 1 s'est rendue à Kiryat Shmona, à moins de trois kilomètres de la frontière libanaise.  

"Il vient d'y avoir un tir"

Sur le parking du dernier supermarché encore ouvert de la ville, Sagit pousse un caddie qui déborde de provisions. Lorsqu'on l'interroge sur les frappes du Hezbollah, un son lointain attire son attention. "Il y a des bombardements tous les jours ici, il vient d'y avoir un tir, il n'y a pas eu de sirène...", lance-t-elle au micro d'Europe 1. Les drones qu'elle a entendus passent au loin. Au même moment, la jeune femme reçoit une notification sur son téléphone, ces drones viennent de s’écraser sur une base militaire dans la commune voisine. 

Sagit, habituée, ne sursaute pas mais avec la récente escalade des tensions avec l'Iran, les rares habitants de la région craignent que la situation, déjà intenable, ne se dégrade encore davantage.

La plupart des habitants évacués

Margaux vit à quelques kilomètres de Kiryat Shmona. "Nous, on a peur de retourner ici. Le Hezbollah jette des bombes à chaque fois", souffle-t-elle. Kiryat Shmona est devenue une ville fantôme depuis des mois et va le rester. La plupart des habitants ont été évacués il y a des semaines. Ils ne reviennent que pour récupérer quelques affaires dans leur maison avant de repartir aussitôt. Tous savent qu’ils ne retrouveront pas leur ville avant la fin des tensions avec l’Iran.