Israël annonce la mort d'un otage octogénaire dont le corps est à Gaza

L'armée israélienne a annoncé mardi la mort d'un octogénaire israélien dont le corps est retenu dans la bande de Gaza, indiquant qu'il avait été tué le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du Hamas avant que les assaillants n'emportent avec eux sa dépouille.

Des représentants de l'armée ont informé "la famille de Shlomo Mansour [...] que celui-ci avait été assassiné par l'organisation terroriste du Hamas le 7 octobre 2023" et que son corps est toujours retenu dans la bande de Gaza, indique un communiqué militaire.

"La décision de confirmer son décès a été prise sur la base de renseignements collectés au cours des derniers mois", ajoute le texte.

Mort à 85 ans

Né en Irak, Shlomo Mansour, qui avait 85 ans le 7 octobre 2023, était l'un des fondateurs du kibboutz Kissoufim, où il a été tué. Saluant sa mémoire, le ministre de la Défense Israël Katz a affirmé sur X que le gouvernement ferait tout "pour ramener tous les otages, les vivants et morts".

Plus tôt, le kibboutz Kissoufim avait annoncé avoir reçu "la nouvelle du meurtre" de Shlomo Mansour. Son épouse Mazal Mansour, avec qui il vivait depuis 60 ans, avait réussi à s'échapper lors de l'attaque du 7 octobre. Le couple a cinq enfants. Habile de ses mains, l'octogénaire aimait jardiner et réparer les jouets de ses petits-enfants, selon ses proches.

"C'est l'un des jours les plus difficiles de l'histoire de notre kibboutz", a ajouté le kibboutz dans son communiqué : "Shlomo était bien plus qu'un membre de la communauté pour nous [...] nos coeurs sont brisés de ne pas avoir pu le ramener vivant parmi nous."

"Continuer à agir avec détermination pour ramener tous les otages"

Le kibboutz a appelé le gouvernement israélien et la communauté internationale à "continuer à agir avec détermination pour ramener tous les otages, vivants ou morts, et à ne pas permettre que des histoires douloureuses comme celle de Shlomo se répètent".

Alors qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur le 19 janvier, la trêve reste particulièrement fragile.

Le mouvement islamiste palestinien a menacé lundi de reporter la libération des otages israéliens prévue pour samedi, arguant qu'Israël avait violé l'accord de trêve. Israël a qualifié la décision du Hamas de "violation totale" de l'accord et ordonné à son armée de se tenir prête "à tous les scénarios".

48.200 Palestiniens tués dans la campagne militaire israélienne

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre 2023, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 73 sont toujours otages à Gaza, dont 35 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 48.200 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.