Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré dimanche que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire pour se défendre", au lendemain de la publication d'un article faisant état de dizaines de frappes israéliennes contre des djihadistes dans le Sinaï égyptien. Benjamin Netanyahu ne se référait pas directement à l'article du New York Times publié samedi, à propos duquel l'armée israélienne a aussi refusé tout commentaire.
Plus de 100 frappes aériennes israéliennes en Egypte en deux ans. Selon le quotidien new-yorkais, citant des responsables américains et britanniques en exercice, Israël a mené plus de 100 frappes aériennes en Egypte avec l'accord des autorités égyptiennes en plus deux ans. Les raids aériens effectués dans le nord du Sinaï, région frontalière d'Israël, ont visé des djihadistes du groupe Etat islamique (EI), dont la branche égyptienne est active dans cette zone, a poursuivi le journal.
S'exprimant à l'ouverture du conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a pour sa part fait référence à ses récentes réunions avec le président américain Donald Trump, des dirigeants européens et le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine.
"Nous ne sommes pas déterminés à faire la guerre." "J'avais clairement dit (à ces responsables) que notre présence était le principal obstacle à la propagation de l'islam radical au Moyen-Orient, dirigé par l'Iran et (le groupe) Etat islamique", a déclaré Benjamin Netanyahu. "Nous ne sommes pas déterminés à faire la guerre, mais nous ferons tout ce qui est nécessaire pour nous défendre", a-t-il ajouté.
Après la destitution en 2013 par l'armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi, l'EI a multiplié les attaques meurtrières contre les forces de l'ordre dans le Sinaï, mais également contre la minorité copte dans d'autres régions du pays. Israël, avec lequel l'Egypte a signé un traité de paix, regarde ces violences à sa frontière avec inquiétude.
S'il existe depuis longtemps des soupçons de coopérations entre les services militaires et de renseignements des deux pays, leurs responsables les ont rarement évoqués publiquement. Benjamin Netanyahu a plusieurs fois souligné ces derniers mois l'amélioration des relations entre Israël et des pays arabes, sans donner plus de détails. De nombreux experts voient dans ce rapprochement une inquiétude partagée autour de l'Iran et de la menace djihadiste.