Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les relations entre juifs et arabes israéliens se tendent. Dans l'État hébreu, les arabes israéliens représentent 20 % de la population. Depuis les attaques du 7 octobre, cette minorité est surveillée de près. Plusieurs ont été interpellés pour avoir soutenu les habitants de Gaza sur les réseaux sociaux.
Dans certains quartiers, les tensions sont vives, comme à Jaffa au sud de Tel-Aviv, un quartier où la population est majoritairement arabe. Des associations tentent de jouer les médiatrices entre les communautés.
"Ni la haine, ni la colère"
Des centaines de personnes, des musulmans, des juifs et des chrétiens, se pressent dans cette salle communale de Jaffa pleine à craquer. L'objectif est de rassembler les communautés, d'éviter des affrontements alors que la guerre fait rage entre Israël et le Hamas. Uri Veltman est l'un des organisateurs de cette soirée pour la paix. "Nous savons que des milliers de travailleurs arabes israéliens ont été licenciés et des étudiants ont été renvoyés des cours", explique-t-il au micro d'Europe 1.
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"Nous savons que la majorité ne souhaite ni la guerre, ni la haine, ni la colère", poursuit une femme.
Des attaques racistes
Radir Hani est une arabe israélienne et musulmane. Elle a été victime de plusieurs attaques racistes. "Nous voulons nous montrer, nous faire entendre parce que nous sommes dans une situation d'urgence qui risque d'empirer", détaille-t-elle.
Alon, juif de Jaffa, est venue spécialement pour apporter son soutien : "J'ai des amis arabes et je sais qu'ils ne sont pas mes ennemis". Les arabes israéliens ont aussi payé un lourd tribut à cette guerre. Plusieurs d'entre eux ont été massacrés le 7 octobre car, pour le Hamas, ils sont aussi des traîtres.