Dans la basilique du Saint-Sépulcre, qui abrite le tombeau du Christ, les prières pour la paix raisonnent chaque soir à la tombée de la nuit. À Jérusalem, où judaïsme, christianisme et islam cohabitent, l'atmosphère est tendue, un peu plus de deux semaines après l'attaque sanglante du Hamas en territoire israélien.
"Ce lieu fait le lien entre les chrétiens du monde entier"
Le frère Stéphane vit à Jérusalem. Depuis plus de 30 ans, il est le supérieur des moines du Saint-Sépulcre. "Ici, on vit depuis toujours avec les autres et l'Église a toujours essayé d'être un pont avec les différentes communautés, ce qu'elle fait encore aujourd'hui. De ce fait, a fortiori, on prie pour la paix entre tous ces gens qui ont des difficultés à vivre ensemble, mais qui vivent malgré tout ensemble sur cette terre", déclare-t-il.
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Depuis le début de la guerre, touristes et pèlerins ont peu à peu déserté cette ville qui compte la plus grande concentration de lieux saints du monde. Anna vient tout juste d’arriver d’Ukraine pour fuir une autre guerre. Elle se réfugie dans la basilique pour prier. "C'est tellement émouvant, parce que ce lieu fait le lien entre les Chrétiens du monde entier. Nous prions, unis, tous ensemble", dit-elle. Des prières également adressées aux 1.000 chrétiens qui vivent à Gaza, sous les bombes.