Les rues sont quasi désertes à l'entrée de la ville. Afin d'échapper aux accrochages quasi-quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas et dont Tsahal anticipe une potentielle offensive par le nord, les habitants de la frontière entre les deux pays sont contraints de prendre la fuite. À Kiryat Shmona, ville de 25.000 habitants, dont l'évacuation a été décidée vendredi, Shimon, valise à la main, court pour attraper l'un des rares bus encore en circulation.
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"On attend de savoir où nous pourrions aller"
"Je n'attends pas le plan d'évacuation de la mairie. Je rejoins la famille de mon épouse, elle est déjà là-bas au centre du pays. Dans un endroit plus protégé", dit-il. Plus loin, dans une cour d'immeuble, quelques voisins se rassemblent près de leur abri. Les tirs de roquettes du Hezbollah ou du Hamas au Liban sont fréquents. L'un d'entre eux détonne. La frontière n'est située qu'à 2km. "Ça, c'est un tir d'artillerie de notre armée. Mais on ne peut pas savoir quelle sera la réponse", remarque un habitant.
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Alona et son mari commencent à faire leurs bagages. "On n'est pas encore prêts. On vient d'apprendre la nouvelle de l'évacuation. On attend de savoir où nous pourrions aller avec notre famille", indique-t-elle. La plupart des 25.000 habitants de Kiryat Shmona sont déjà partis. Pour les autres, à en croire la mairie, l'évacuation pourrait prendre plusieurs jours.