Hassan Nasrallah 1:31
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Sébastien Le Belzic (envoyé spécial d'Europe 1 en Israël) avec AFP // Crédit photo : Murtadha Al-Sudani / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
Sa prise de parole était très attendue et elle laissait craindre une escalade du conflit, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a accusé les États-Unis d'être "responsables de la guerre en cours à Gaza". Il dit ne pas craindre la flotte américaine en Méditerranée et que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre.  

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi qu'il ne craignait pas la flotte américaine dépêchée en Méditerranée et que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre sur le front libanais avec Israël. Dans son premier discours depuis le déclenchement du conflit par le Hamas contre Israël le 7 octobre, le chef du puissant mouvement armé a cependant souligné que si les États-Unis voulaient empêcher une guerre régionale, ils devaient rapidement "arrêter l'agression à Gaza".

"Israël n'est qu'un instrument"

Le discours d'Hassan Nasrallah était très attendu pour savoir s'il allait entraîner le Liban de plain-pied dans la guerre en cours. Les combattants du Hezbollah sont intervenus contre Israël à la frontière entre les deux pays dès le lendemain de la guerre avec le Hamas, mais de façon mesurée. Le chef du Hezbollah s'en est violemment pris aux États-Unis. "Nous sommes prêts (à faire) face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez", a-t-il assuré. Il a accusé les États-Unis d'être "entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza", estimant qu'"Israël n'est qu'un instrument".

 

"L'Amérique empêche le cessez-le-feu et l'arrêt de l'agression" à Gaza, a-t-il encore dit. Il a cependant souligné à l'intention des États-Unis, dont le chef de la diplomatie Antony Blinken est en visite en Israël, que "celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l'agression à Gaza". Sur le front libanais, Hassan Nasrallah a affirmé que "nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre". Il a estimé que "toutes les options" étaient sur la table et que l'éventualité "d'une guerre totale" était "réaliste".

"Nous disons à l'ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence", a déclaré Hassan Nasrallah.