C'est une sorte de bouteille à la mer jetée par Emmanuel Macron. Mardi, le chef de l'État a proposé dans son discours prononcé en Israël aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la création d'une "coalition internationale" pour lutter contre le Hamas. Si les contours de cette proposition sont encore flous, son entourage précise qu’il s’agit de s’inspirer de l’expérience de la coalition contre l’État islamique.
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Dans cette coalition, 80 pays et cinq organisations sont engagés aux côtés des États-Unis depuis 2014 en zone-irako-syrienne. Le volet français, appelé opération Chammal, engage 600 militaires tricolores, dix avions de combat Rafale et une frégate.
Pas question d'imposer cela aux Israéliens
Concrètement, dans le cadre de la coalition contre l'État islamique, il s'agit de missions quotidiennes de frappes aériennes, de renseignement et de formation des troupes irakiennes. "Il faut voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas", précise un conseiller du président. Il n'est pas question d'imposer cela aux Israéliens qui disposent d’une des meilleures armées au monde.
Les alliés européens et américains ne semblent pas avoir été consultés en amont. En réalité, Emmanuel Macron tente de construire son nouveau calendrier international au Proche et au Moyen-Orient. Il lui reste un mois pour convaincre les puissances régionales de la région de se ranger derrière cette idée de coalition internationale. Et ce avant la troisième conférence de Bagdad, une réunion de sécurité créée à l’initiative de la France qui se tiendra fin novembre dans la capitale irakienne.