Un premier groupe, notamment de femmes et d'enfants, étrangers ou binationaux sont arrivés mercredi en Egypte après être sortis de la bande de Gaza bombardée sans répit par Israël, a rapporté un responsable égyptien à l'AFP sous couvert de l'anonymat. Des télévisions égyptiennes diffusent des images de femmes, d'enfants et d'hommes âgés descendant de bus, certains avec des poussettes, du côté égyptien du poste-frontière de Rafah, unique ouverture sur le monde du petit territoire palestinien qui ne soit pas aux mains d'Israël.
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Les détenteurs de passeports étrangers, étrangers ou Palestiniens binationaux, avaient été autorisés à entrer dans le terminal palestinien de Rafah vers 07H45 GMT après l'annonce d'une ouverture exceptionnelle pour permettre le passage de près de 90 blessés palestiniens et d'environ 545 binationaux et étrangers.
Une liste de 4.000 blessés nécessitant des soins
Une liste avec leurs nom, nationalité et numéro de passeport a été publiée par l'administration de la partie palestinienne du terminal. Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays dont des employés de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent dans la bande de Gaza, où 2,4 millions d'habitants doivent survivre sous les bombes, sans eau, sans électricité, sans téléphone ni internet mercredi et quasiment sans nourriture en raison du "siège total" imposé par Israël après 16 années de blocus.
Avant eux, près de 90 blessés, dont 40 enfants, des femmes et des vieillards ont été évacués de la bande de Gaza par des ambulances palestiniennes avant d'être pris en charge par des soignants et des secouristes égyptiens. En Egypte, un correspondant de l'AFP a vu au moins trois ambulances pénétrer dans l'enceinte de l'hôpital de Cheikh Zoueid, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Rafah. Les télévisions égyptiennes annoncent également que trois blessés ont été transférés à l'hôpital d'al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, à une quarantaine de kilomètres de Rafah. Selon un responsable palestinien, "les enfants et certains vieillards ont des accompagnateurs avec eux".
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Le porte-parole du ministère de la Santé au gouvernement du Hamas à Gaza, Ashraf al-Qudra, a affirmé à l'AFP que ses services avaient soumis à l'Egypte une liste de 4.000 blessés nécessitant des soins qui ne peuvent être prodigués dans la bande de Gaza. "Nous espérons qu'il vont pouvoir partir dans les prochains jours car ils ont besoin d'interventions chirurgicales qui ne peuvent être réalisées à Gaza. Il faut sauver leur vie", a-t-il dit. Dans la bande de Gaza, tenue par le Hamas depuis 2007, plus de 8.500 personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées dans des bombardements israéliens en représailles à l'attaque sanglante du Hamas perpétrée le 7 octobre en Israël (plus de 1.400 morts).