Les tensions montent encore entre Israël et l'Iran alors que les États-Unis ont mis de nouveau en garde contre une attaque de Téhéran vers l'État hébreu. Une confrontation qui pourrait lourdement impacter le Liban, voisin d'Israël, où est implanté le Hezbollah pro-iranien. Alors, les Libanais se préparent. Ils craignent qu'un conflit majeur puisse isoler le pays du reste du monde.
"Renvoyer le Liban à l'âge de pierre"
Les officiels israéliens multiplient des menaces à peine voilées sur les infrastructures du pays en cas de nouveau conflit. À titre d'exemple, le ministre israélien de la Défense, Joseph Galland, avait déclaré fin juin que son pays pourrait "renvoyer le Liban à l'âge de pierre" dans le cas d'une attaque israélienne sur les infrastructures portuaires par où passe l'essentiel des importations en matière alimentaire.
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Le Liban devrait compter sur ces réserves car la production agroalimentaire nationale ne répond qu'à 20% de la demande locale.
Des prix spéciaux
D'ores et déjà, certains Libanais se préparent à cette éventualité à Beyrouth. Des supermarchés proposent des prix spéciaux sur la vente de produits sur l'eau, le sucre ou les produits hygiéniques.
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Fort de l'expérience de la guerre de 2006 avec Israël, les importateurs de carburants et de médicaments ont élaboré des plans d'urgence en cas de nouveau conflit. Les stocks de denrées alimentaires pourraient quant à eux suffire jusqu'à la fin de l'année. Néanmoins, la distribution pourrait s'avérer difficile si une guerre éclate. En 2006, Israël a bombardé des autoroutes, des ponts et d'autres infrastructures civiles, rendant impossible le transport des produits des entrepôts vers les marchés.