Avant le 7 octobre, Israël traversait une vague record de meurtres et de violences. Fusillades, rapts, agressions… La très grande majorité de ces faits survenaient au sein même de la communauté arabe du pays. Conséquence d’un mois de guerre en Israël, les règlements de compte liés à la criminalité organisée palestinienne sont en baisse. Mais cela pourrait reprendre de plus belle après la guerre.
250.000 demandes de port d'armes autorisées
Le 7 octobre a sidéré, aussi, les criminels palestiniens d’Israël. L’organisation Abraham Initiatives a comptabilisé 16 meurtres depuis le début de la guerre. Il y en avait eu 36 sur la même période l’année dernière. Une raison simple, selon le docteur Thabet Abu Rass. "Vous voyez plus de policiers dans les rues. Ces criminels ne peuvent plus trop aller dehors comme avant. S’ils cherchent des gens à tuer dans la rue, il n’y a personne, les gens restent chez eux", assure-t-il au micro d'Europe 1.
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Extorsion, enlèvements et agressions étaient devenus quasi-quotidiens. Depuis les attaques du Hamas en Israël, il y a une baisse brutale mais en trompe-l’œil. "250.000 demandes de port d’armes ont été autorisées depuis le début de l’année. Vous imaginez ça ? Israël devient une société de plus en plus militarisée. C’est parce que les gens ont peur !", alerte le docteur. Cet été, pour la première fois, une marche avait été organisée pour protester contre la recrudescence des meurtres. Sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’homicides par arme à feu au sein de la communauté arabe avait augmenté de 134%.