Le fils du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé dimanche sur Twitter que Facebook avait bloqué son compte pour 24 heures à cause de posts anti-musulmans qu'il a publiés après des attentats anti-israéliens. "Vous savez où il n'y a pas d'attentats ? En Islande et au Japon où par hasard il n'y a pas de musulmans", avait publié jeudi Yaïr Netanyahou, coutumier des provocations sur le réseau social. Un peu plus tard, il avait affirmé qu'il n'y avait que deux solutions pour arriver à la paix "que tous les juifs s'en aillent ou que tous les musulmans partent", ajoutant "je préfère la seconde option".
Un texte dénonçant la politique de Facebook. Deux soldats israéliens et un bébé né prématurément après des tirs sur sa mère ont trouvé la mort à la suite d'attaques palestiniennes en Cisjordanie la semaine dernière. Ses posts ayant été effacés par Facebook, il avait publié un texte dénonçant la politique de Facebook qui laisse selon lui "des milliers de posts appelant à la destruction de l'Etat d'Israël et au meurtre de juifs". Ce post ayant entraîné son blocage pendant 24h, il avait tweeté une copie d'écran et qualifié le réseau social de "dictature de la pensée".
Coutumier des provocations. Yaïr Netanyahou, 27 ans, est l'une des cibles privilégiées des détracteurs des Netanyahou, indignés que le contribuable paie son garde du corps, son chauffeur ou son train de vie à la résidence alors qu'il n'exerce aucune fonction officielle. Il avait répondu à ses contempteurs sur Facebook en 2017 avec un brûlot conclu par un emoji figurant un doigt d'honneur. Récemment, il avait qualifié des militants de gauche de "traitres" en public ce qui lui avait valu une remarque officielle de son père qui sans le citer avait rejeté dans un communiqué l'utilisation du mot "traître" pour désigner ses adversaires politiques.
Un scandale début 2018. Début 2018, la publication par les médias d'un enregistrement embarrassant avait provoqué un scandale. Lors d'une virée arrosée dans les clubs de strip-teaseuses de Tel-Aviv au cours de l'été 2015, Yaïr Netanyahu suggère à un de ses compagnons, fils de l'un des hommes les plus riches d'Israël, que le Premier ministre a fait gagner à son père des milliards de dollars grâce à un important accord pour l'exploitation du gaz naturel israélien.